COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
33e Congrès annuel de la FRAQ
La relève agricole gonflée à bloc!
Carleton-sur-Mer, le vendredi 6 mars 2015 – La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) est réunie en Congrès du 5 au 7 mars en Gaspésie. Plus de 120 représentants de partout au Québec et une vingtaine de partenaires ont convergé vers Carleton-sur-Mer afin de participer au rassemblement annuel de la fédération porte-parole de la relève agricole du Québec.
Un grand absent cependant : le ministre Pierre Paradis a décliné l’invitation de la FRAQ cette année, rompant ainsi avec la tradition des allocutions ministérielles protocolaires lors du Congrès annuel. Le ministre de l’Agriculture du Québec n’a pas désigné de substitut non plus pour venir s’adresser aux jeunes de la relève. « C’est désolant de constater que le ministre brille par son absence. Il a pourtant répété à plusieurs reprises que la relève agricole constitue une de ses priorités. Il aurait au moins pu venir prendre le pouls lors du Congrès », déplore Pascal Hudon, président de la FRAQ.
Cela va aussi en contradiction avec l’annonce récente de la tenue d’une nouvelle consultation provinciale auprès de la relève agricole par le ministre, sans même avoir rencontré la FRAQ depuis son entrée en fonction. La Fédération réitère le fait qu’elle constitue un interlocuteur prioritaire, privilégié et incontournable pour le gouvernement du Québec de par son dynamisme, son esprit de concertation et sa représentativité de la relève agricole.
La terre, racine de notre avenir
Considérant les inquiétudes de ses membres quant au phénomène d’accaparement et de financiarisation des terres agricoles, le Congrès de la FRAQ innove pour cette 33e édition en proposant un panel thématique, des groupes de réflexion stratégique et des activités variées autour du thème « La terre, racine de notre avenir ».
Le Congrès de la FRAQ survient à un moment propice, alors que la Fédération prépare actuellement un mémoire qu’elle ira présenter en commission parlementaire sur l’accaparement des terres agricoles, le lundi 16 mars à l’Assemblée nationale. Les préoccupations sont palpables parmi les nombreux jeunes de la relève qui sont confrontés à un accès rendu de plus en plus difficile à la terre.
Le phénomène de financiarisation et d’accaparement des terres est bien réel au Québec, et ce, à travers l’action de différents types d’accapareurs. On a beaucoup parlé, depuis l’automne dernier, de l’action des fonds d’investissement tels que PANGEA, mais les promoteurs immobiliers, les grands propriétaires terriens et certains producteurs agricoles contribuent grandement eux aussi à cette problématique qui pose un véritable obstacle à l’établissement des jeunes en agriculture. Le résultat est le même au final : par des moyens financiers disproportionnés que la relève ne peut concurrencer, ces accapareurs font augmenter le prix des terres, les rendant de moins en moins accessibles.
Face à un problème de cette ampleur, la FRAQ demande au gouvernement d’agir rapidement pour ne pas mettre en péril la pérennité de notre modèle agricole et la sécurité alimentaire du Québec. À court terme, tel que le demande l’Union des producteurs agricoles, une modification à la Loi sur la protection du territoire agricole pourrait limiter l’acquisition de terres à un maximum de 100 hectares par année par acheteur. À moyen terme, plusieurs autres mesures devraient être prises pour faciliter l’accès à la terre, telles que l’encadrement de la location des terres, le suivi et la régulation des transactions foncières, les banques de terres pour la relève ainsi que des mécanismes financiers d’accès aux actifs de production.
5e édition du DéfiFRAQ : Un autre succès retentissant!
Pas moins de neuf équipes mixtes de jeunes des quatre coins du Québec ont fait une démonstration impressionnante de leurs connaissances et aptitudes agricoles le jeudi 5 mars, dans le cadre d’une compétition provinciale amicale : le DéfiFRAQ. Organisée par la FRAQ, cette journée alliant épreuves manuelles et quiz collectifs a sollicité plusieurs des compétences que l’agricultrice et l’agriculteur du Québec mettent à profit sur sa ferme.
En matinée, les quelque 36 joueurs et leurs partisans se sont réunis à la salle communautaire Charles-Dugas, à Carleton-sur-Mer. Malgré les fortes bourrasques qui n’ont jamais refroidi les ardeurs des participants, une dizaine d’épreuves variées attendaient les participants : différencier des types de sirop d’érable, identifier le sexage de homard, changer une dent de faux, classer des agnelles en fonction de leurs caractéristiques, manœuvrer un tracteur à reculons, faire des courses de raquette sur neige, etc. En après-midi, les participants se sont disputé la finale exaltante d’un quiz interactif de 40 questions.
Ce sont finalement Les Fardoches olympiques du Bas-Saint-Laurent qui ont remporté les grands honneurs. En deuxième position vient l’équipe Les Estrisiens et pour compléter le podium, La belle et les bêtes du Centre-du-Québec.
La FRAQ tient à remercier sincèrement ses partenaires dans cette activité : Zoetis, la Fondation de la famille terrienne, la Fédération de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles ainsi que les syndicats locaux de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles. À l’an prochain pour un autre DéfiFRAQ relevé!
À propos de la Fédération de la relève agricole du Québec
Porte-parole de la relève agricole au Québec, la FRAQ compte près de 2 000 membres et 13 syndicats affiliés. Sa mission est de rassembler les jeunes passionnés d’agriculture et de défendre leurs intérêts, d’améliorer les conditions d’établissement en agriculture, d’attirer la nouvelle génération en agriculture, en plus de travailler à une meilleure information et préparation de ces jeunes.
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Sources :
Pour le Congrès :
Magali Delomier, directrice générale
mdelomier@upa.qc.ca
450 679-0540, poste 8299
Cell : 514 757-8282
Pascal Hudon, président
pascal_hudon@hotmail.com
Cell : 418 894-3576
Pour le DéfiFRAQ :
Marie-Eve Arbour, coordonnatrice interrégionale Est-du-Québec
mearbour@upa.qc.ca
418 856-3044