Le Calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier mai, nous vous présentons notre quatrième famille de la Ferme Harricana :

 

« Le partage des tâches est la force de notre entreprise laitière » affirme Marie-Luce Simard qui s’occupe de la gestion du troupeau et de la comptabilité. Quant à lui, Mathieu Bérubé gère l’alimentation et la mécanique.  La gestion des champs se fait conjointement.

Pourtant, l’histoire de la Ferme laitière Harricana de Val d’Or a commencé dans le bois. Après avoir bûché sa terre dans les années 40, le grand-père de Mathieu a démarré sa ferme laitière qui était très réputée à l’époque pour la qualité de ses vaches Holstein. Comble de malheur, ce dernier a dû vendre sa ferme, en raison de problèmes de santé.

Après dix ans sans agriculture sur la terre familiale, le père de Mathieu a décidé de racheter la ferme de son enfance et démarre avec la production bovine, pour se tourner tranquillement vers la production laitière.

Lorsque Mathieu termine ses études à l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe, n’ayant pas d’intérêt pour la production bovine, l’entreprise a abandonné celle-ci, pour se lancer dans la grande culture, tout en conservant la production laitière.

Pendant 10 ans, Mathieu a travaillé à temps plein sur la ferme de ses parents. Marie-Luce l’a rejoint en 2010 et tous deux ont acheté l’entreprise en 2012. La ferme laitière possédait en 2000 trente-trois kilos de quota. Aujourd’hui, ils ont doublé de volume grâce aux efforts quotidiens de Mathieu, de son père et de Marie-Luce.

« On a monté une grande marche depuis le moment où on a quitté l’école. On a amélioré tous les aspects de l’entreprise, notamment le confort grâce aux grandes rénovations de 2010 à 2012 », souligne Mathieu qui rappelle à tous qu’il ne faut surtout pas avoir peur d’aller de l’avant et de rester ouvert quand on entreprend de grands projets.

« Pour être un bon entrepreneur, parfois, il faut regarder ailleurs pour s’améliorer et sortir de nos habitudes », explique Marie-Luce qui n’hésite à suivre régulièrement des formations de type COOP. Rester informée et au courant des nouvelles tendances est aussi une des clés de leur réussite.