Le calendrier 2020 histoire à succès est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région d’Abitibi-Témiscamingue. En mai, nous vous présentons :

Depuis janvier 2018, Patrice Bégin est l’unique propriétaire de la ferme laitière familiale Gisthal à Sainte-Germaine Boulé. Pour lui, c’était clair depuis longtemps qu’il allait prendre la relève. « Ça fait depuis 2006 qu’on en parlait, avant même que j’aille à l’ITA à Saint-Hyacinthe. En préparant le transfert d’avance avec le fiscaliste, le notaire et le comptable, ça nous a permis d’aligner la structure fiscale de l’entreprise pour aller chercher un maximum d’avantages.»

La famille Bégin s’est établie à Sainte-Germaine Boulé au moment de sa fondation en 1933. L’arrière grand-père de Patrice a eu la ferme laitière jusqu’en 1960 et son grand-père Gervais l’a racheté jusqu’en 1990, suivi de ses parents qui l’ont eu jusqu’en 2018. Aujourd’hui, la ferme Gisthal compte près de 80 têtes, dont 50 vaches en lactation. « J’ai eu le prêt de 5 kilos, en 2011, et j’ai commencé à le rembourser cinq ans plus tard. Dans mon cas, ça n’a vraiment pas été compliqué. »

La vision de Patrice est simple; il veut miser sur l’amélioration des activités de la ferme et non grossir à tout prix, car il s’implique beaucoup à l’extérieur. « Le hockey, c’est ma grande passion. J’adore les Huskies. C’est rare que je manque un match. Je m’implique aussi beaucoup dans le hockey mineur. En février, c’est le tournoi annuel Pee-wee/Bantam. L’année passée, on s’est limité à 20 équipes de la région et du nord de l’Ontario. Il a même fallu en refuser tellement le tournoi devient populaire.» Patrice n’hésite pas aussi à mettre ses patins, lui qui joue dans deux ligues différentes. « J’aime bien jouer à Rouyn avec du monde qui ne vienne pas du milieu agricole. Tu jases de n’importe quoi. On a une belle gang.»

En plus d’être un joueur de hockey accompli, Patrice est papa d’un petit garçon de 5 ans qui suit ses traces. « J’ai Lucas en garde partagée et, dès qu’il est avec moi, il me suit partout. Il vient à l’étable et je lui montre comment gratter les vaches et à conduire des tracteurs. »  Et, Lucas a même commencé à patiner quand il avait 2 ans.  « L’année passée, je patinais vraiment souvent avec lui et il s’est amélioré vite. »

Patrice voit l’avenir d’un bon oeil puisqu’il est reconnaissant que ses parents lui ont laissé une entreprise vraiment solide et en bonne santé financière. « Ce que j’entends sur le terrain, c’est que plus tu es à risque financièrement, plus tu es limité. Moi, j’ai la chance de pouvoir vivre mes deux passions à fond tout en étant présent pour mon fils. J’en profite au maximum.»