Et c’est déjà la fin du mois de mars pour l’Edition du Calendrier du SRAAT! En ce troisième mois de l’année, nous vous présentons Jean-Philippe Tenhave, co-propriétaire avec ses parents d’une ferme laitière à Val d’Or en Abitibi. L’entreprise possède 75 kg de quota et 385 acres en culture, où sont cultivés foin, maïs ensilage sur plastique, avoine et orge. Le bâtiment, accompagné de ses silos tours, est composé d’une stabulation libre et d’une salle de traite. On y compte 150 têtes, dont 62 vaches en lactation.
Ferme Tenville inc
Propriétaires : Guylaine Breton, Paul et Jean-Philippe Tenhave
Ville : Val d’Or
Historique de l’entreprise et parcours :
Originaire de la Hollande, les grands-parents de Jean-Philippe ont immigré au Québec en 1952. Quand ils sont arrivés dans notre région en 1956, ils ont du partir de zéro. Ils ont commencé par le défrichage des terrains, la construction des premiers bâtiments et le démarrage du troupeau laitier. Au début, pour joindre les deux bouts, en plus de travailler sur la ferme avec sa conjointe, le grand-père de Jean-Philippe travaillait à la mine. Il reprit l’exploitation en 1994 avec son frère. C’est en 2002, après que les deux frères aient pris leurs propres chemins, divisant le quota et le troupeau en deux, que les parents de Jean-Philippe ont repris les rênes de l’entreprise familiale. Jean-Philippe a rejoint ses parents sur la ferme en 2010, après avoir fini ses études à l’ITA.
Une de ses grandes fiertés est la continuation de l’entreprise familiale en faisant partie de la prochaine génération. Il cherche toujours à s’améliorer et à trouver de nouvelles façons de faire. Un exemple représentatif est le fait d’avoir commencer sur la ferme la culture du maïs ensilage, idée du grand-père maternel qui était aussi agriculteur. A l’époque c’était une culture innovante dans la région, ils l’ont essayé et ce fut un franc succès !
L’implication une affaire de famille :
Aussi loin qu’il s’en souvient, Jean-Philippe a toujours vu ses parents s’impliquer, que ce soit au niveau agricole, communautaire et même scolaire quand les enfants étaient plus jeunes. Il considère qu’il a été sensibilisé jeune à l’importance d’élever sa voix pour défendre ses acquis et aider à s’améliorer. Ainsi, c’est naturellement qu’il s’est impliqué à son tour. Une chose qui facilite son implication est le soutien de sa famille. Quand un part, il peut avoir la quiétude de savoir que les trois autres sont là pour l’entreprise. Il y a une belle compréhension avec ses parents et sa conjointe, Lisanne Lalancette, qui s’implique elle aussi à la relève agricole, à son syndicat local et au sein des agricultrices.
Tout est une question d’équilibre…
Pour Jean-Philippe, il est normal de consacrer de nombreuses heures à son travail d’agriculteur, mais il mentionne l’importance de ne pas toujours faire de la ferme la priorité absolue. Pour lui, il est bon de sortir de la ferme pour avoir d’autres discussions et ne pas rester le nez dans ses affaires. Les échanges avec les autres, qu’ils soient agricoles ou non, apportent réflexions et interrogations. Que ce soit l’agriculture, l’implication ou la vie personnelle, il trouve important de prendre son temps pour chaque chose et d’être présent à 100%.