L’Edition du Calendrier du SRAAT continue ! Le mois de février nous a permis d’aller à la rencontre de Marianne Morency-Landry, propriétaire d’une petite ferme bovine située à Latulipe, au Témiscamingue. Une jeune agricultrice au parcours atypique dont le retour sur l’exploitation familiale a sonné comme une évidence. Marianne met en place des pratiques agricoles qui lui correspondent : bœuf naturel nourri à l’herbe, cultures et champs sans utilisation de pesticides, d’intrants chimiques ou d’OGM et mise en place d’un jardin autosuffisant sont le résumé de son exploitation.
Ferme au P’tit Pont Couvert
Propriétaire : Marianne Morency-Landry
Ville : Latulipe-et-Gaboury
Historique de l’exploitation : Son exploitation est une affaire de famille. Son arrière-grand-père, Joseph Landry, un des premiers colons du village de Latulipe-et-Gaboury (1938), son fils Jean-Claude Landry (1959) puis le père de Marianne, Richard Landry (1978), lui ont transmis le sentiment d’appartenance à l’agriculture. C’est donc une quatrième génération de Landry qui assurera la pérennité de l’entreprise familiale.
Un parcours atypique : Avant l’obtention de son diplôme en Production animale en 2019, elle a été diplômé en secrétariat et en esthétique. Deux domaines typiquement féminins avant d’étudier dans un domaine masculin. Impliquée sur l’exploitation depuis l’enfance, elle s’est définitivement installée en 2016 après des voyages, des déménagements et avoir testé plusieurs emploi. Elle a désormais mis son pied sur la terre…ferme. Passionnée par les animaux et le grand air, ce retour à la nature est pour elle sa plus grande fierté ! Marianne a eu récemment l’immense honneur d’être choisie pour un prix Chapeau ! Elle s’envolera donc en 2022 en Norvège afin y faire un stage en agriculture entre deux fjords. Y’a pire dans la vie… 😉
L’implication : maître mot de notre agricultrice
Marianne est une personne très impliquée dans la vie communautaire de son village (plusieurs comités dont celui de la famille & de la Fête des Tuques et activités diverses), politique (conseillère municipale), scolaire (CÉ des écoles du Carrefour & de Marie-Immaculée) mais aussi évènementielle (bénévole dans plusieurs festivals et organismes), pigiste dans un journal…Pour elle une vie occupée, c’est une vie satisfaisante et bien remplie. Même l’inconnu peut devenir un terrain familier et susciter de nouveaux intérêts. Attention cependant à ne pas s’oublier. Du temps pour soi, c’est la base pour obtenir l’énergie nécessaire pour tout le reste.
Marianne est aussi très impliquée dans des syndicats agricoles (UPA, les Agricultrices du Québec, FRAQ). Pour elle c’est le meilleur moyen de se sentir libre de se questionner et de poser les bonnes questions. Le réseautage, c’est avant tout un support entre passionnés, ayant tous l’avenir de l’agriculture à cœur. Vivre des réalités communes, malgré des parcours différents . Ce sont aussi de belles amitiés qui se développent, une grande famille qui travaille ensemble pour le développement agricole de la région.