La fin de l’année 2014 a été mouvementée pour la relève agricole du Québec. Les membres de la FRAQ n’ont pas chômé en menant une vaste campagne d’information, de sensibilisation et de mobilisation sur la financiarisation des terres. Alors que des firmes d’investissement ont mis le grappin sur des milliers d’hectares de terres agricoles au Saguenay–Lac-Saint-Jean, dans le Kamouraska et ailleurs au Québec, la relève a rassemblé ses troupes et orchestré une réponse claire à ces spéculateurs : nous ne voulons pas de ce modèle stérile pour notre avenir.

Une pétition a récolté près de 4 000 signatures et a été déposée au ministre de l’Agriculture du Québec à l’occasion d’un coup d’éclat lors du 90e Congrès général de l’UPA. La présence d’une centaine de jeunes de partout au Québec a contribué à faire monter la pression sur le gouvernement du Québec pour qu’une intervention ait lieu afin de ralentir le phénomène d’accaparement des terres.

Et ce n’est pas fini… Une commission parlementaire sur l’accaparement des terres doit être annoncée officiellement ce mois-ci à l’Assemblée nationale et sera l’occasion de réitérer notre message. Puis, le Congrès annuel 2015 de la FRAQ en mars portera sur le thème des terres agricoles. Des présentations, débats et réflexions seront alors menés pour tenter de dégager des solutions durables à cette problématique et les délégués repartiront ensuite plein d’ardeur dans leur région afin de continuer leur mission de sensibilisation et de mobilisation.

La problématique est d’autant plus préoccupante que ce phénomène est loin d’être anecdotique et que les types d’accapareurs sont bien plus larges que les fonds d’investissement : les producteurs eux-mêmes, les spéculateurs immobiliers en bordure des villes, les grands propriétaires terriens de loisirs, les groupes de conservation… sont autant d’acteurs en compétition déloyale avec la relève.

C’est définitivement un enjeu qui « accaparera » encore la relève en 2015!

 

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Marc Lebel-Racine
Coordonnateur interrégional Nord – FRAQ