De génération en génération…

D’innovation en innovation…

Les traditions restent d’actualité.

J’ai le goût aujourd’hui de vous partager une tranche de vie.

Je suis en train d’embarquer un sac de semences dans le camion lorsque je me retourne et je vois mon père qui aide mes deux enfants à prendre place à ses côtés dans le tracteur. En voyant cela, je ne peux m’empêcher de trouver ça touchant. En arrière-plan, j’aperçois mon grand-père admirer la scène avec une fierté palpable dans son regard de voir son garçon répéter les mêmes gestes qu’il faisait, avec moi entre autres, et ses autres petits-enfants à l’époque. C’est une véritable chance que j’ai d’assister à ce moment, quelle chance de pouvoir travailler quatre générations ensemble.

Quelques jours plus tard, je vois par l’entremise de Facebook que des jeunes de la relève de la Mauricie (à qui je lève mon chapeau) se sont relevé les manches afin d’aider un collègue durant un moment très difficile (feu du troupeau et des bâtiments) à la manière des corvées d’un passé pas si lointain.

De ses deux anecdotes, je retiens ceci :

C’est dans nos gestes et nos paroles au quotidien que nous donnons à la génération prochaine le goût et la passion de notre agriculture, mais aussi ses valeurs. Comme nos prédécesseurs l’ont fait avec nous et comme nous le faisons ou le ferons avec les enfants qui nous succèdent. C’est d’ailleurs pour eux que nous travaillons maintenant.

Comme quoi, même si nous avons de nouvelles façons de faire, de nouvelles technologies, de nouvelles idées, il faut garder en tête que des gens ont travaillé pour qu’on ait ce que l’on a aujourd’hui et qu’ils l’ont fait ensemble en se regroupant et se serrant les coudes dans les mauvais comme dans les bons moments. Aujourd’hui, c’est tout aussi vrai que nous avons besoin les uns des autres. C’est encore le meilleur moyen d’assurer la pérennité et la vivacité de notre agriculture pour la relève et les prochaines générations.

Par Michèle Lalancette, présidente de la FRAQ