Par Sabrina Caron

C’est l’été, il fait beau et chaud. Il pleut aussi, c’est la saison des foins. C’est entre semis et récoltes que Les Producteurs laitiers du Canada (PLC) tiennent leur assemblée générale annuelle (AGA). À la suite d’une invitation des PLC, transmise par Les Producteurs de lait du Québec (PLQ) à la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), j’ai eu l’opportunité de me joindre à leur assemblée. Je vous partage ici mon expérience qui, cette année, se tenait à l’Île-du-Prince-Édouard, là où la terre est rouge et où la brise est fraîche. C’est une AGA tournante, à chaque année sa province. Se déplacer dans une autre province que la nôtre permet de voir, comprendre et de créer des liens. Des gens, j’en ai rencontré : des producteurs laitiers, des transformateurs et des gens derrière nos organisations. Notre point commun? La production laitière. Le thème de l’AGA « Engagés vers les générations futures, car après tout, le lait canadien, ça compte », ça me parle!

Le premier contact est un souper organisé afin que les jeunes invités dans chaque province puissent échanger et discuter. Aussi, quelques personnes impliquées dans l’organisation de l’AGA et des PLC, dont Mme Caroline Émond, directrice générale des PLC, ainsi que M. Wally Smith, le président, sont présents. Pas besoin de vous expliquer que je dois sortir mon anglais, quoiqu’imparfait, très utile! Je vous ai déjà dit que l’anglais, c’est indispensable? Quitte à me répéter, l’anglais est indispensable et ça s’apprend!

De fil en aiguille, on en apprend plus sur l’organisation et son fonctionnement. La deuxième activité à l’horaire est une formation conjointe PLC/PLQ, dont une portion est consacrée à la Commission canadienne du lait (CCL). Le rôle de chacun, les implications, les différentes fonctions des administrateurs et des « chapeaux » qu’ils doivent porter selon leur position sont expliqués.

Ensuite a lieu un cocktail où tous les délégués sont conviés ainsi que plusieurs personnalités et partenaires de l’industrie. L’ensemble de la chaîne de production, de la terre à la table se côtoie amicalement. Présentée plus tôt aux délégués, la fameuse entente entre producteurs et transformateurs semble avoir changé le contexte et plusieurs semblent satisfaits du dénouement. L’entente est tenue à l’embargo jusqu’à ce que toutes les parties concernées l’aient entérinée, au plus tard le 1er septembre 2016. De ce que j’en ai ressenti, nous sommes gagnants sur certains points, perdants sur d’autres, mais pour l’ensemble de l’industrie, c’est globalement gagnant.

C’est mardi que l’AGA commence officiellement. On sent un vent de changement chez les PLC. De nouvelles personnes sont en place, un plan d’action clair, une vision d’avenir et une nouvelle image à venir. Une équipe qualifiée qui nous donne confiance en l’avenir. Je me sens vraiment privilégiée d’avoir été aux premières loges de ce coup d’envoi. Pour conclure l’AGA, une accolade a lieu entre la directrice générale des PLC, Mme Caroline Émond, et M. Jacques Lefebvre, président-directeur général de l’Association des transformateurs laitiers du Canada (ATLC), après la confirmation que nous avions finalement une entente. Je vous présente ici un tableau avec les plus récentes données de l’impact de l’industrie laitière dans l’économie canadienne.

Tableau PLC

Nul besoin de vous rappeler que les défis sont encore nombreux pour les producteurs. En voici quelques-uns : faire valoir le succès de la gestion de l’offre, en préserver les trois piliers, régler définitivement le statut du lait diafiltré, obtenir plus de financement dans le transfert de la recherche et la connaissance, s’assurer d’obtenir les compensations pour les deux ententes précédentes (PTP et AECG) et que celles-ci proviennent d’argent frais pour ne pas miner l’argent disponible aux autres productions.

Les pauses et les repas m’ont permis de connaître entre autres les délégués de chacune des régions du Québec ainsi que notre président, Bruno Letendre. J’y ai découvert des gens de convictions, des gens vrais. Ils ont à cœur leur région, leurs producteurs et ils ont besoin de notre appui. Certains ont plus de 25 ans d’implication et me parlent tous de l’importance de la relève dans l’organisation. Certains ont du mal à trouver de nouveaux leaders pour assurer la continuité. La FRAQ a assurément un rôle à jouer et nous nous devons de continuer d’être une pépinière de leaders. Plus nous travaillerons étroitement avec ces organisations, tous ensembles sur les mêmes objectifs, plus nous aurons de résultats. Vous savez, le réflexe de penser à la relève, il faut le semer afin de pouvoir le récolter.

Pour compléter cette belle semaine, j’en ai profité pour prendre des vacances à mes frais pendant les temps libres. Visiter Charlottetown, voir les magnifiques champs de pommes de terre, faire une « foodie » de moi-même en goûtant les spécialités locales, visiter des plages à couper le souffle, et j’en passe! Je tiens à féliciter et remercier les PLC et les PLQ pour cette invitation à la deuxième édition de Place à la relève et pour l’attention qu’ils m’ont portée. Voilà, 2 000 kilomètres plus tard… où nos implications peuvent-elles nous mener?

Au cœur des PLC!

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