Voici l’article tiré du dernier L’u présentant le président de l’Abitibi-Témiscamingue
Originaire d’Amos en Abitibi, Simon travaille actuellement comme représentant animal et végétal pour les Meuniers Richard, une entreprise bien ancrée dans la région. Non issu du monde agricole, il a d’abord œuvré dans différents domaines notamment la restauration et le secteur minier (très populaire en Abitibi) avant de tomber littéralement en amour avec l’agriculture, un métier proche de ses valeurs personnelles et dont l’approche pluridisciplinaire lui convient parfaitement.
Ayant toujours démontré beaucoup d’intérêt pour la gestion et sachant que cela pourrait lui ouvrir de plus larges horizons, en 2007 Simon s’inscrit à l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe en Gestion et exploitation agricole. En 2010, il revient en Abitibi et se heurte alors à la difficulté d’être un jeune non issu du milieu, sans actif et sans mise de fonds suffisante pour se lancer dans la production laitière. Simon vous dira que cette réalité, à laquelle malheureusement beaucoup de jeunes sont confrontés, ne l’a pas pour autant détourné de son rêve, mais en a tout de même retardé l’aboutissement. « Des défis, c’est sûr que je vais en avoir à commencer par le financement et le développement de mon entreprise, évidemment. Il y a aussi d’autres enjeux propres à ma région, dont celui de maintenir un bassin de producteurs suffisants pour conserver les services qui gravitent autour des entreprises agricoles et plus globalement pour assurer le dynamisme du secteur et le faire découvrir à du monde déconnecté de l’agriculture. »
Simon se décrit comme une personne têtue et tenace. « Quand je veux quelque chose, je ferais le maximum pour l’avoir, surtout si j’y crois ; c’est là que je donne le meilleur de moi-même, mon 110 % et même plus ! » Ce trait de caractère constitue un véritable atout pour les diverses implications de Simon dans sa région. Président du syndicat de la relève agricole d’Abitibi-Témiscamingue, administrateur de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) au niveau provincial, siégeant à divers comités et à son UPA régionale, il est également deuxième vice-président de la Société d’agriculture d’Abitibi.
« Au lieu de me plaindre sans rien faire, je préfère m’impliquer pour amener des idées et faire avancer les choses », explique-t-il. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a choisi de s’engager au sein de la Fédération de la relève agricole (FRAQ). « La FRAQ, c’est à la fois une famille et un tremplin pour les jeunes qui veulent s’établir en agriculture et s’impliquer au sein de l’UPA. C’est une occasion de faire de belles rencontres et d’être dans l’action. La relève est parfois sous-estimée, mais je me rends compte qu’en travaillant tous ensemble, en mettant nos énergies en commun, on peut faire bouger les choses. On est davantage écouté et notre impact devient d’autant plus grand. » Une détermination qui est tout à son honneur, qui porte ses fruits et qui permet à Simon de voir l’avenir avec la confiance d’avoir un jour sa propre ferme dans sa région natale.