Le calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier octobre, nous vous présentons les deux frères de la Ferme Larard inc. : 

Depuis 2012, la Ferme Larard inc. a réussi son virage à 360 degrés en changeant de races de vaches laitières passant d’un petit troupeau 100% Holstein à un troupeau constitué à 99% de vaches Jersey. C’était une décision osée, peut-être même risquée, mais qui rapporte beaucoup aujourd’hui, puisque c’est elle qui approvisionne en totalité en lait la fromagerie Boréalait, propriété d’Évelyne Rancourt, la conjointe de Benoit Larochelle, actionnaire avec son frère Louis Larochelle de la Ferme Larard.

« Quand on a acheté en 2008, c’était un troupeau 100% Holstein. Compte tenu de l’aménagement de l’étable et des petites stalles que nous avons, on a décidé d’intégrer des vaches Jersey, plus petites et polyvalentes. On a immédiatement été enchanté par ces vaches. Nous avions aussi sélectionné de bonnes candidates en matière de génétique pour (re)commencer notre troupeau. »

À Saint-Félix-de-Dalquier en Abitibi, les frères Benoit et Louis ont baigné dans l’agriculture depuis leur tendre enfance. Le transfert de l’entreprise a toutefois sauté une génération. En effet, ils l’ont achetée directement de leur grand-père, qui a gardé l’entreprise jusqu’à un âge avancé.

Afin de prendre la relève, les frères Larochelle ont étudié à l’extérieur à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA). Louis a décidé de pousser encore plus loin son parcours en étudiant à l’Université Laval en agronomie et en administration à l’UQAT. Benoit a également terminé ici en région un DEP en électricité. Les deux frères sont finalement devenus actionnaires principaux de l’entreprise en 2008.

À ce moment-là, les deux frères travaillaient à l’extérieur puisque ce n’était qu’une petite ferme comptant seulement 8,5 kilos de quotas. Ils ont depuis augmenté graduellement le quota de l’entreprise à 41 kilos aujourd’hui, ce qui a permis à Benoit d’être dorénavant à temps plein sur la ferme. Louis travaille, pour sa part, toujours chez Desjardins.

Le partage équilibré des tâches est au coeur de la réussite de l’entreprise. Louis s’occupe du côté financier de la ferme alors que Benoit est ultra-polyvalent au quotidien dans les travaux de la ferme et aux champs. « Je m’occupe aussi avec mon frère de la gestion et de la génétique du troupeau », explique Louis. Excellent mécanicien, le père de Louis et de Benoit, maintenant retraité d’un emploi à l’extérieur, n’hésite pas à leur donner un coup de main sur la ferme. « Une chance qu’il est là, parce qu’on n’aurait pas les moyens de se payer un employé de son calibre! », ajoute Louis souriant. Ils peuvent également compter sur la présence d’un stagiaire pour les aider aux champs depuis deux étés.

« Oui, on est des producteurs agricoles, mais on est aussi des gestionnaires. C’est primordial d’avoir des notions en gestion d’entreprise parce que c’est bien beau conduire un tracteur et traire les vaches, mais il faut savoir compter pour savoir où est-ce qu’on s’en va! », conclut Louis confiant et fier de ce qu’il a accompli avec son frère depuis plus de 10 ans.

Vous pouvez voir le calendrier du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue en cliquant sur le lien suivant:  Calendrier 2019 histoire à succès