Le Calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier septembre, nous vous présentons notre famille du Ranch d’Abitibi :

 

Originaire de Sainte-Rose de Poularies, Bruno Drouin de la ferme Ranch Abitibi est un des rares Abitibien (même Québécois) propriétaire d’une entreprise ovine laitière. Il produit, principalement, du lait de brebis qu’il vend directement à la fromagerie La Vache à Maillotte de La Sarre. « C’est très important pour moi de participer à l’économie locale. Ça me rend fier que le fromage Allegretto, fait à partir de mon lait, ait gagné plusieurs prix dans la Sélection Caséus. Ils font aussi le fromage Symphonia. » Bruno cultive également 450 acres de terre certifiées biologiques par Ecocert Canada dont 200 acres de céréales (seigle, avoine et orge) pour consommation humaine depuis 2003.

Bruno caressait depuis longtemps le rêve d’être propriétaire de sa propre ferme. Pour ce faire, il a obtenu un diplôme d’études professionnelles (DEP) en production laitière au Centre Frère-Moffet à La Sarre, en plus d’une attestation d’études collégiales (AEC) en gestion d’entreprise agricole qu’il a effectué au Cégep de Rouyn-Noranda. « Après mes études, les deux producteurs laitiers pour lesquels j’ai travaillé dans la région m’ont vraiment beaucoup inspiré par leurs soucis du détails. Cela influence encore positivement ma manière de travailler au quotidien. »

Malgré qu’il aimait bien traire les vaches, Bruno a décidé de se lancer en production ovine laitière en 2009. « Un de mes professeurs avaient des brebis laitières et ça me semblait être un beau défi. J’ai donc commencé mon entreprise en achetant quelques brebis. Puis, afin d’y accueillir mon petit troupeau, j’ai acquis les bâtiments et les parts de l’ancienne ferme bovine familiale appartenant mes parents. Avant de m’établir, je suis allé me chercher tous les outils dont j’avais de besoin pour réussir. Un de mes bons coups ; j’ai acheté d’excellents équipements usagés pour faire la traite.  »

Âgé de 37 ans, Bruno trait deux fois par jour ses 200 brebis. Une traite prend environ deux heures. Il se charge aussi de la gestion du troupeau, une tâche qu’il effectue avec grand soin. « Je suis très sévère dans ma sélection de brebis. Leur génétique doit être optimal pour donner un maximum de lait pendant leur période de lactation. »

Selon Bruno, un bon entrepreneur agricole doit aimer et être fier de ce qu’il accompli, malgré les difficultés quotidiennes. « J’aime beaucoup gérer moi-même mon entreprise, malgré que ça n’a pas été facile de me lancer. Ceux qui réussissent en agriculture, ce sont ceux qui ne lâchent pas. Il faut persévérer, car notre travail permet de nourrir les gens d’ici. »