Surenchère : Pangea doit cesser de prendre les Québécois pour des valises
En réaction à l’article de La Terre de chez nous confirmant que le fonds d’investissement Pangea a payé une terre au Bas-Saint-Laurent 59 % plus cher qu’une autre de valeur semblable, la présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), Michèle Lalancette, a déclaré ceci : « Une autre preuve que Pangea déstructure l’agriculture d’ici. D’un côté, ils nous disent qu’ils paient le prix des terres à leur juste valeur, de l’autre avec l’acte notarié, leur dernière transaction montre qu’ils sont prêts à payer près 2 700 $ de plus par hectare pour parvenir à leurs fins. Cette concurrence déloyale doit cesser. »
Sur le site web de Pangea, il est fait mention que « l’achat des terres est réalisé selon un processus juste et transparent et dont le prix se justifie en fonction des rendements agronomiques. »
Mme Lalancette déclare : « Il est impossible pour une entreprise comme Pangea de vivre sur le long terme avec seulement le revenu des cultures; son modèle économique est déficitaire. Considérant l’effet nocif de cette façon de faire sur la relève agricole, la FRAQ demande, pour une troisième fois, au Fonds de solidarité de la FTQ et à la Caisse de dépôt et placement du Québec de ne plus financer les activités de Pangea. Nous devrions plutôt nous asseoir et trouver ensemble des solutions pour des modèles durables qui incluent la relève agricole. Ils devraient invertir sur les jeunes producteurs au lieu de financer l’achat de leur principal outil de travail à savoir les terres. »
Michèle Lalancette