Négociations de L’Accord de libre-échange nord-américain

La relève agricole dit non aux concessions dans la gestion de l’offre

Longueuil, 6 septembre 2018 –  Alors que les négociations se poursuivent entre le Canada et les États-Unis dans le but d’arriver à un nouvel Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Les pressions se font sentir en provenance de Washington pour que les agriculteurs d’ici abandonnent le système de gestion de l’offre dans les secteurs du lait, des œufs et de la volaille.

Plus de cinq cents jeunes agriculteurs ont répondu à l’appel à la manifestation de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ). Ils étaient tous présents ce matin devant les bureaux du premier ministre Justin Trudeau à Montréal. Des membres de toutes les régions du Québec, du Nouveau-Brunswick, du Manitoba et de l’Alberta ont déclaré à plusieurs reprises pendant les allocutions d’une dizaine de producteurs de la relève : « Monsieur Trudeau, non aux concessions! »

« Nous sommes venus encourager M. Trudeau dans ses pourparlers avec le président Trump, a expliqué Julie Bissonnette, présidente de la FRAQ et productrice laitière de Roxton Falls en Montérégie. Notre premier ministre a dit qu’il s’engageait à défendre la gestion de l’offre intégrale devant les Américains; aucune concession ne doit être faite pour assurer la rentabilité des fermes des producteurs de la relève agricole. Rappelons que la ratification de l’Accord économique commercial et global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne en 2017 a permis l’entrée au pays de 18 tonnes de fromages européens sans tarifs douaniers. En mars dernier, le Canada signait le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTP) qui augmentait significativement l’importation étrangère dans les secteurs du lait, des œufs et de la volaille. »

« Les producteurs agricoles ont assez fait de concessions dans les traités internationaux, actuellement c’est plus de 15 % de notre marché avec les accords du PTP et de l’AECG, a déclaré David Beauvais, vice-président de la FRAQ et jeune producteur de lait de Magog en Estrie. La gestion de l’offre est le système qui a permis au Québec d’établir le plus de jeunes en agriculture. »

L’inquiétude était palpable avec les nombreux investissements en cours sur les entreprises agricoles. « L’abolition de la gestion de l’offre aurait des conséquences désastreuses sur notre secteur agricole et notre économie. C’est notre avenir qui se joue à la table de négociations », a conclu Marc-Antoine Turcotte, 2e vice-président de la FRAQ et producteur de volailles et de pommes de Sainte-Famille dans la Capitale-Nationale.

À propos de la Fédération de la relève agricole du Québec

La Fédération de la relève agricole du Québec regroupe plus de 2 000 jeunes de 16 à 39 ans dans toutes les régions du Québec ayant comme intérêt commun l’agriculture. Ces jeunes sont en voie d’établissement, déjà établis ou tout simplement passionnés par cette vocation. La Fédération leur donne une voix forte pour défendre l’intérêt général de la profession et elle est affiliée à l’Union des producteurs agricoles du Québec.

 

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SOURCE :

Stéphane Deslauriers

Directeur général | Fédération de la relève agricole du Québec

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