Sylvain Larouche et Annie Pelletier sont tous deux issus de familles agricoles. C’est après plusieurs années de recherche qu’ils ont trouvé la perle rare. Une ferme laitière qu’ils convertiront ensuite en production de bovins de boucherie. Depuis 2001, le couple opère la Ferme Marécage à St-Félicien au Saguenay–Lac-Saint-Jean.


Conviction et persévérance. Voici ce qui caractérise à merveille Sylvain Larouche et Annie Pelletier. Tous deux issus de familles agricoles, ils avaient depuis longtemps le projet de devenir propriétaires d’une ferme.

Après ses études à l’ITA de La Pocatière, Sylvain Larouche a tenté à quelques reprises de reprendre des fermes dans son entourage, mais sans succès. La vie l’a ensuite amené à travailler pendant deux ans pour Purina, pour ensuite le ramener vers son village natal de St-Félicien où une opportunité de transfert non apparenté se présentait.

Autrefois une ferme laitière, Sylvain Larouche et sa conjointe ont entrepris de convertir leur acquisition vers le bovin de boucherie. C’est avec l’aide du Centre local de développement (CLD) et de la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) qu’ils ont monté leur dossier.

Comme pour plusieurs cas de transfert non apparenté, c’est la question du financement qui a été le plus grand défi. Le père de Sylvain a joué un rôle important pour surmonter cette étape. Ils ont également travaillé avec une coopérative de financement, la Caisse Desjardins, et ont fait l’acquisition de machineries en copropriété. Aujourd’hui, le couple élève quatre enfants en plus d’opérer une ferme de 220 vaches et de 400 têtes au total avec les veaux. Ils cultivent 600 acres de terre en propriété et la même superficie en location.

Leur plus grande force a incontestablement été leur persévérance et leur ténacité. « On le voulait tellement! », se rappelle Sylvain. « Le fait que ce soit un projet de couple et un projet de vie pour nous rendait notre motivation plus grande dans nos démarches », rajoute-t-il. De plus, ils ont eu la chance que l’ancien propriétaire ait à cœur que ce soit des jeunes qui reprennent sa ferme. « Il a cru en nous et a été négociable sur le prix. Ça nous a beaucoup aidés », conclu Sylvain.

Son message pour les jeunes qui pensent opter pour un transfert non apparenté, c’est de foncer, et surtout, de ne pas baisser les bras. Pour Sylvain et Annie, il a fallu plus d’une tentative infructueuse avant de réaliser leur rêve et ils y sont parvenus. Sylvain se dit maintenant prêt à aider d’autres jeunes dans leur processus de transfert, en répondant à leurs questions et en les soutenant moralement, car selon lui, n’importe qui peut réussir un transfert non apparenté. Il s’agit de s’armer de patience et de s’entourer des bonnes personnes.

 

Marie-Eve Arbour
Coordonnatrice interrégionale – Est du Québec