Le Calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier juin, nous vous présentons notre famille de la Ferme Micar :

 

Mickaël Roy rêvait d’avoir sa propre ferme depuis qu’il était enfant. Aujourd’hui, après un transfert non apparenté, il peut dire : mission réussie!

Mickaël travaillait depuis 2003 sur la ferme bovine de Jean-Hugues Caron à Ste-Germaine-Boulé. Au fils des années, il avait acquis plus de responsabilités et, par manque de relève, il s’est fait offrir de prendre les rênes de l’entreprise. Avant d’acheter l’entreprise, il a décidé de retourner à l’école, car il possédait déjà un diplôme d’études professionnelles (DEP) en mécanique, mais il voulait prouver son sérieux en décrochant un autre DEP dans le milieu agricole.

« En plus du retour aux études, je recommande à tous ceux qui envisagent d’acquérir une ferme de manière non-apparentée de faire affaire avec un conseiller en gestion financière. Grâce à cela, j’ai obtenu plusieurs aides financières, notamment du Fonds d’investissement pour la relève agricole et de La Financière Agricole du Québec. Sans ces deux institutions, je n’aurais jamais pu acheter l’entreprise en entier  », souligne Mickaël.

Selon lui, être un bon entrepreneur, c’est savoir demander de l’aide quand on en a besoin. « Il ne faut surtout pas penser qu’on est capable de tout faire soi-même, parce que c’est impossible.  »

Lors de l’achat de la ferme bovine en 2013, l’entreprise comptait 310 vaches, mais Mickaël a rapidement baissé ce nombre afin de faciliter la gestion et la planification des opérations de la ferme. Maintenant, il en possède environ 250.

Mickaël travaille à temps plein sur la ferme, avec l’aide d’un employé. L’été, c’est le temps des foins, alors que l’hiver, il s’occupe de soigner les animaux et des réparations dans l’étable. À moyen terme, il aimerait déplacer le vêlage des vaches en hiver, puisqu’il y a moins de risques de maladie qu’en été. Sa femme, Mélanie, qui travaille à l’extérieur, l’aide aussi au quotidien avec la gestion de la ferme.

Mickaël et Mélanie ont trois enfants et ils considèrent que la conciliation travail-famille se passe plutôt bien. Leur fille aînée adore aider de temps en temps et leur fille cadette peut passer des heures dans un tracteur avec son père.

Encore aujourd’hui, la femme de l’ancien propriétaire vient toujours faire son tour à la ferme.  Mickaël a gardé un excellent contact avec les anciens propriétaires qu’ils considèrent  comme ses mentors, que ce soit par rapport aux soins prodigués aux animaux ou la gestion de la ferme bovine.