Le Calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier juillet, nous vous présentons notre famille de la Ferme Lauka :

 

La ferme Lauka de Maxime St-Laurent et Katie Rouillard est née grâce à la fusion des quotas de leur deux fermes laitières. C’était pourtant une relation qui ne présageait pas un tel dénouement heureux.

 

Au début des années 2000, Maxime et Katie se sont rencontré lors d’une exposition agricole en Abitibi, par hasard. Originaire de l’extérieur de la région, Maxime préparait les animaux lors de l’évènement et s’occupait des vaches appartenant au père de Katie. Après avoir échangé quelques regards et des sourires, les deux tourtereaux décident de garder contact malgré les quelques 1000 km qui les séparent.

 

Pendant ce temps, Maxime décide d’acheter sa propre ferme laitière en Montérégie, mais l’appel de l’Abitibi se fait sentir de plus en plus. En 2007, il fait le grand saut et déménage en Abitibi, à St-Marc-de-Figuery, pour rejoindre sa Katie qui l’avait attendu pendant ses toutes ces années. Ils décident de fusionner les quotas de leurs deux fermes laitières, soit celui de Maxime et celui de la ferme paternelle de Katie, aidés par la fédération régionale, heureuse d’avoir encouragée de la relève de l’extérieur à s’installer en région. Aujourd’hui, la ferme laitière Lauka possède près de 90 kilos de quota ainsi que plusieurs acres de terres, qu’ils ont successivement achetées depuis 2010.

 

« C’est possible de s’établir en agriculture, malgré qu’on entend beaucoup plus parler des fermeture de ferme. Malheureusement, cela véhicule un message morose », explique Maxime qui vante l’Abitibi comme étant un grand territoire vierge de terres arables qui n’attend qu’à être exploité. Contrairement au sud de la province, la région est encore jeune et plein de potentiel. « C’est important de soutenir ceux qui veulent se lancer en agriculture. Dans le Sud, les fermes sont à la 10e générations alors qu’ici on parle d’à peine 3 générations. Il y a moins de supports familiaux et financiers », constate-t-il.

 

Cela n’empêche toutefois pas les jeunes agriculteurs de se former et d’être beaucoup plus scolarisé qu’avant. Selon Maxime, qui a étudié en gestion et exploitation d’entreprise agricole au Cégep de Victoriaville, ça donne un gros avantage pour gérer une entreprise d’une telle ampleur. C’est ainsi qu’en 2016, Maxime et Katie ont construit une nouvelle étable. Cet important projet leur a pris plus d’un an à réaliser. Cela a permis d’améliorer l’efficacité de leur entreprise ainsi que le confort de leurs animaux.

 

«Lorsqu’on est dans le monde agricole, il faut être fonceur, car on défonce toujours des portes. Il est aussi important d’avoir des modèles inspirants et d’être un modèle pour d’autres afin de les pousser à vouloir avancer aussi », conclu Maxime qui entrevoit un  avenir plutôt prometteur pour la ferme Lauka.