Le Calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier août , nous vous présentons Éric Grenier de la Ferme Kléri :

Éric Grenier est la 4e génération de sa famille à vivre de l’agriculture sur les terres défrichées par ses ancêtres à Cloutier. Jusqu’en 2004, la ferme familiale laitière de taille moyenne, L. et R. Grenier inc., était prospère. Après quelques années difficiles, le père et l’oncle d’Éric, propriétaire de la ferme ont cessé leurs activités.

En 2011, attaché aux terres et à la maison familiale, Éric a décidé d’acheter la maison voisine ainsi que plusieurs nouvelles terres adjacentes. Cet achat l’a motivé à revaloriser les terres familiales désormais louées à d’autres.  « J’ai voulu relever les terres. C’était rendu une nécessité. Je faisais ça à temps partiel. Rapidement, j’ai pris goût à ce travail et je ne comptais plus mes heures », se rappelle Éric. À force de travailler près de l’ancienne ferme familiale, il a décidé d’acheter les parts de son oncle.

En plus d’être maintenant propriétaire à 50 % de l’entreprise familiale avec son père, Éric a décidé de se lancer en affaire en créant la Ferme Kléri afin de diversifier ses activités. Éric cultive de grandes cultures et fait du transport de marchandise. Il cultive 500 acres de céréales dont de l’avoine et du canola ainsi que du foins sec pour les chevaux. En 2016, il a battu un record de rendement de canola dans la région avec 1.66 tonnes à l’acre à 9% d’humidité. Éric possède aussi un permis de classe 1 et un camion semi-remorque, un rêve d’enfant qu’il a réalisé il y a quelques années. Lorsqu’il y a moins de travail à la ferme, il comble son emploi du temps en faisant du transport à forfait.

Selon l’agriculteur, il faut savoir être persévérant, vouloir travailler à l’extérieur et aimer le domaine pour réussir en agriculture. «  Avant, je travaillais dans les mines mais, à l’heure actuelle, j’essaie de travailler à temps plein sur la ferme. Ma plus grosse motivation pour travailler dans ce domaine, c’est la famille. J’adore travailler avec mes proches. Nous avons une belle complicité. J’ai été choyé d’être élevé sur une ferme et je veux transmettre cela à mes futurs enfants. », souligne Éric heureux et fier de ce qu’il a accompli.

Éric aime aussi s’impliquer que ce soit dans la relève agricole ou à l’UPA régionale. « Ça me permet de faire du social et de donner mon opinion et de peut-être faire la différence. Je pense que les jeunes ne s’impliquent pas assez. C’est pourtant très important, puisqu’il s’agit de notre avenir. »