Le calendrier 2020 histoire à succès est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région d’Abitibi-Témiscamingue. En février, nous vous présentons Geneviève Audet de la Ferme Ronick :

« Ce qui me rend fière, c’est qu’on soit encore là, malgré tout ce qui se passe dans le domaine agricole. C’est pas toujours facile, mais c’est la passion qui nous mène. On va l’avoir! Il ne faut surtout pas faire ça pour l’argent », rappelle Geneviève Audet qui est la quatrième génération sur la ferme laitière Ronick située à Sainte-Gertrude-Manneville.

Depuis 2011, elle est actionnaire à 50% de la ferme avec ses parents. Selon Geneviève, le milieu agricole est somme toute ouvert à la relève féminine. « Je n’ai jamais senti que je n’étais pas la bienvenue ou que je n’avais pas d’affaire dans ce domaine. Par contre, c’est sûr qu’il faut que tu bûches un peu plus. Par exemple, on va s’y prendre différemment pour faire certains travaux manuels parce qu’on est un peu moins forte. C’est surtout avec les tâches à la maison, que ça devient un beau casse-tête. Quand mon conjoint quitte pour le travail une semaine sur deux, je suis seule à la maison avec mes deux enfants. Les tâches domestiques me rattrapent souvent. Ça va tellement vite qu’on oublie parfois de faire du lavage, » mentionne en riant Geneviève.

La ferme Ronick possède le seul troupeau Ayrshire en Abitibi. Les parents de Geneviève, Nicole Lachance et  Rock Audet, ont fait ce choix il y a 35 ans, eux qui aimaient beaucoup la rusticité de cette race, leur tempérament et leur vigueur face à la maladie. En 2012, ils ont même ont gagné le titre de maître-éleveur pour leur conformation et leur production.

Aujourd’hui, c’est Geneviève qui a pris le relais en s’occupant seule de la gestion du troupeau, de l’insémination (qu’elle ne fait pas elle-même), de l’alimentation, du vétérinaire, etc. « Je donne aussi un petit coup de main aux champs quand je réussis à me libérer. Mon père gère plus le côté champs avec mon oncle qui vient aussi donner un coup de main l’été. »

La ferme Ronick, c’est fondamentalement une affaire de famille. Le conjoint de Geneviève s’implique beaucoup l’été aux champs. Sa fille adore faire les expositions avec sa génisse et son garçon adore la machinerie. Et, la famille élargie n’hésite pas à venir les aider au besoin. « C’est pour toutes ces raisons que nous avons une bonne production et que nous avons remporté le titre de maître-éleveur. Et moi, je travaille pour avoir le prochain titre de maître-éleveur. Ça prend 10 ans pour pouvoir être éligible à ce titre. Peut-être en 2022! » Qui sait?