Le calendrier 2020 histoire à succès est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région d’Abitibi-Témiscamingue. En mars, nous vous présentons Bruno Lemieux et Émilie Mainville de la Ferme l’Abitibienne :

 

 

L’élevage de brebis et d’agneaux boucherie de la ferme L’Abitibienne représente tout un défi pour ses propriétaires, Bruno Lemieux et Émilie Mainville de Palmarolle. Pourtant, ces derniers le relèvent avec brio depuis maintenant plus de dix ans.

 

Parents de 3 jeunes filles, ils ont à cœur le bien-être de leur troupeau de 600 brebis prolifiques Dorset Romanov. Pour ce faire, ils ont décidé d’investir et de moderniser leurs installations. « En 2016, on a bâti une nouvelle étable pour augmenter notre troupeau. Aujourd’hui, on peut dire mission accomplie. On dépasse maintenant les 1000 têtes, et on n’a pas encore atteint notre pleine capacité de production », explique Bruno qui vend l’entièreté de ses agneaux directement à l’abattoir dans le sud de la province via une agence.

 

Afin que cette modernisation soit un succès, Bruno et Émilie se sont inspirés des plus gros producteurs de la province. « Avant d’investir, on est allé voir ailleurs comment les autres faisaient pour prospérer, car en région, on voyait bien que les bergeries fermaient les unes après les autres. Ce voyage nous a vraiment donné le goût de continuer, parce qu’on était en questionnement sur l’avenir de l’entreprise », se rappelle Bruno.

 

Aujourd’hui, la bergerie se démarque par son ergonomie et la facilité à effectuer les tâches au quotidien. « À l’époque, notre parc d’engraissement était à l’extérieur et on perdait un temps fou lors des agnelages. On doit aussi beaucoup manipuler les animaux, les déplacer, les peser, etc. C’était rendu épuisant travailler pour le moyen troupeau de 300 brebis qu’on avait. Maintenant, on a plus de brebis pour un effort de travail similaire. Des tâches comme la taille des sabots ou la mise de la paille nous prenaient des jours. Aujourd’hui, ça nous prend quelques minutes ou quelques heures », mentionne Émilie.

 

Néanmoins, personne de l’entourage de Bruno n’aurait pu croire qu’un jour, il serait propriétaire d’une bergerie en Abitibi-Ouest, lui qui a fait son cours en production bovine à St-Hyacinthe. « Quand c’est venu le temps de me démarrer, j’avais des bâtiments et 4 terres hérités de l’ancienne ferme familiale, mais je n’avais pas accès à beaucoup de pâturages. C’est pourquoi, en 2007, on a décidé de se lancer dans l’agneau de boucherie avec 45 brebis achetées d’un producteur du Bas-Saint-Laurent. Ces brebis nous ont donné beaucoup d’agneaux en santé », se souvient Bruno, très heureux de cet excellent premier achat.

 

En 2020, le plus gros défi de la ferme L’Abitibienne, c’est de maintenir sa production et son efficacité en engendrant le moins de perte possible, c’est-à-dire un taux de mortalité bas versus un taux d’agnelage élevé. Selon Bruno et Émilie, il faut performer partout aujourd’hui. « C’est le nerf de la guerre. On n’y arrive pas tout le temps, mais on persévère toujours à la recherche de solution pour améliorer notre entreprise. »