Alex Berthiaume représentait la relève agricole québécoises au Sommet mondial des jeunes agriculteurs qui s’est tenu du 3 au 5 septembre dernier, à Bordeaux, en France. De jeunes agriculteurs de plus de 60 pays ont débattu d’enjeux communs: établissement, accès au foncier et au capital, place et rôle de la relève dans le développement de l’agriculture familiale.
Qualifié d’exceptionnel, l’événement a donné lieu à la signature du Manifeste international des jeunes agriculteurs « faire de l’agriculture familiale une solution d’avenir.
Ce document réclame la reconnaissance du métier d’agriculteur au sein de l’Organisation internationale du travail, la création d’un mécanisme de représentation des agriculteurs au sein du comité sécuritaire alimentaire de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’organisation d’un groupe de réflexion de la profession agricole pour réagir aux enjeux agricoles discutés par le G20.
En plus de sa présence au sommet, Alex a contribué aux échanges en participant à une table-ronde. « J’ai eu la chance de faire partie d’un panel avec cinq jeunes de différents pays – Italie, Indonésie, Philippines, Kenya – et de présenter la réalité québécoise devant 200 participants. Ce passionnant échange était axé sur la reconnaissance sociale, économique et juridique des agriculteurs familiaux. Par exemple, au Kenya, 80% de la population vit de l’agriculture, mais ce n’est pas du tout reconnu car les paysans sont pauvres. Aux Philippines, la punition d’un enfant à l’école est d’aller désherber le potager et, du coup, le métier d’agriculteur est considéré comme une punition. Le contexte italien ressemble à celui du Québec. L’agriculture n’est pas considéré comme un métier « cool », donc les jeunes sont moins intéressés à se tourner vers cette profession, même si aujourd’hui, on peut bien en vivre. »
Alex partagera son expérience uniqueavec les membres de la FRAQ aux Journées FRAQassantes, les 19 et 20 septembre 2014, à Lac-Mégantic.