Le Calendrier 2019 histoire à succès du Syndicat de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue est un projet qui présente 12 jeunes familles d’agriculteurs de la région. En ce premier février, nous vous présentons notre troisième famille de la Ferme La Poul-a-ries :
Les grands-parents de Mélanie avaient une ferme laitière lorsqu’elle était jeune. Ils ont toutefois vendu la ferme lorsqu’elle avait dix ans, puisque personne ne désirait la reprendre. Elle adorait s’occuper des vaches et c’est ce qui lui a donné envie de se lancer dans l’aventure il y a quatre ans. Elle a toutefois acheté sa terre bien avant le début du projet. Mélanie désirait s’établir en campagne et protéger des terres agricoles avec son conjoint Adam. C’est petit à petit, à force d’acheter des animaux et d’en garder d’autres pour certains producteurs que l’idée a fait son chemin dans sa tête.
L’entreprise compte plusieurs productions, dont les alpagas, les vaches, les poulets, les porcs, les canards, les lapins, les mini chèvres et plusieurs autres. En plus de vivre de ses multiples productions, Mélanie pratique l’agrotourisme. Sous réservation, elle ouvre son entreprise aux visiteurs et leur apprend tout sur ses animaux, de la nourriture qu’ils mangent jusqu’au temps de gestation. Ses services sont très populaires dans les écoles, les garderies, les camps de jours, les maisons pour personnes âgées et aussi auprès des familles.
Elle n’avait pas de diplôme d’études en agriculture, donc c’est le couple qui a complètement financé l’entreprise. Aujourd’hui, elle prépare une attestation d’études collégiales en gestion d’entreprise agricole et espère avoir accès à du financement pour d’autres projets qu’elle a en tête pour son entreprise à la fin de ses études.
Le couple a deux jeunes enfants, mais ne veut pas les forcer à travailler à la ferme. « Je m’occupe des animaux après avoir couché les enfants. Il m’arrive de le faire plus tôt lorsqu’ils le veulent, explique-t-elle. Seulement lors des visites, je leur demande de nous aider un peu, mais je veux que ça reste amusant pour eux. »
Mélanie s’investit beaucoup au sein de l’UPA locale et régionale. « En agriculture, on est une grosse famille, tout le monde est là pour s’entraider, c’est un mode de vie différent. » Elle s’est créé un cercle d’amis de producteurs qui sont bien contents de l’aider quand elle le leur demande.
Lorsqu’elle a décidé de démarrer son entreprise, le plus difficile était les nombreuses personnes qui la décourageaient d’aller au bout de son rêve. « Arrêtez, car si vous découragez tout le monde, personne ne va manger, s’exclame-t-elle. Oui l’agriculture c’est très dur, mais il ne faut pas se décourager en plus. »
Aujourd’hui, elle est très heureuse d’être allée jusqu’au bout de son rêve. Elle est passionnée par son entreprise et son mode de vie. Dans les prochaines années, elle aimerait commencer à faire pousser ses propres légumes pour tenter d’être autosuffisante. « J’aime faire beaucoup de choses, je ne peux pas me contenter d’un seul projet », affirme Mélanie en riant.