Ferme L’Étoile Blonde & Ferme Crimaro

Propriétaires : Johanne Paquet, Ghislain Gélinas & Christian Gélinas

Ville : Fugèreville

 

Situées à Fugèreville, la ferme bovine L’Étoile Blonde ainsi que la ferme de grandes cultures Crimaro sont le fruit du travail acharné de Ghislain Gélinas et de Johanne Paquet qui aimeraient bien passer le flambeau à leur fils Christian Gélinas.

« J’étais pas sûr de vouloir reprendre la ferme. Je suis allé travailler ailleurs, mais j’étais toujours porté à revenir. Ce que j’aime, c’est qu’on fait un peu de tout sur la ferme, et il n’y a pas une journée pareille. C’est toujours des nouveaux défis », explique Christian qui a fait un DEP en opération de machinerie lourde en plus d’avoir suivi, il y a 2 ans, un cours en reconnaissance d’acquis dans le domaine agricole.

Parmi les plus importantes fermes bovines au Témiscamingue, l’Étoile Blonde compte plus de 300 vaches. Une ferme de cette taille force tout le monde à être multitâche. À la polyvalence des Paquet-Gélinas, s’ajoute désormais deux travailleurs étrangers. « Leur arrivée nous a permis d’être un peu plus à jour dans la paperasse », souligne Johanne ce qui n’empêche pas Christian de trouver que leur formation représente un bon défi linguistique et de patience. « C’est certain qu’on doit répéter souvent la même chose, donner plus d’explications pendant que le travail continue de s’accumuler. Mais, le but à long terme, c’est d’avoir de moins en moins d’ouvrage, peut-être moins de vaches et être plus rentable. »

C’est en 2007 que la ferme de grandes cultures Crimaro a été créée. Au total, c’est plus de 1500 acres qui sont cultivés en blé, avoine, canola, sarrasin dont 400-500 acres biologiques. «C’est vrai que le biologique c’est plus payant, mais c’est tellement plus risqué, explique Ghislain. On se conseille beaucoup entre agriculteurs qui font du bio en région. Mais, l’agriculture c’est jamais pareil d’une place à l’autre. T’as beau essayé la même méthode que le voisin, parfois la température et le sol peuvent tout faire changer. Tout d’un coup, ton champ peut être rempli de mauvaises herbes.»

Christian souhaite accroître le volet biologique démarrer par son père, mais il soutient qu’il faudrait davantage de services-conseils aux agriculteurs de la région. « Pour le bio, on fait affaires avec des consultants de l’extérieur. Ça va mais, tout le côté comptabilité et gestion, c’est pas évident. Tout le monde est débordé. Il manque de ressources. »

Et, pourquoi le nom L’Étoile Blonde? Au début, dans les années 90, les Paquet-Gélinas faisaient l’élevage de bovins blonds d’Aquitaine pur-sang. Ils étaient supers musclés et, selon les propriétaires, ils avaient une très bonne génétique. Aujourd’hui, ils n’en n’ont plus, car leur certification était de plus en plus compliquée à obtenir. Encore et toujours l’éternelle paperasse….